2039. Quelque part, quelqu’un raconte à un môme sa jeunesse dans les années 2000. Il avait alors vingt ans, portait peut-être des slims et écoutait peut-être du néo rock à moins qu’il ne préférait le hip hop trop gras de l’époque ! C’était quoi ces années 2000 ? C’est la question ? Epoque de mutation dont le parfum et l’empreinte ne se révèleront qu’à mesure qu’on s’en éloignera…pourquoi ne pas prendre un peu d’avance sur l’Histoire ?
Il y a dix ans déjà, dix ans seulement la valeur des choses se comptait en francs, comme ses téléphones portables lourds dans lesquels les plus « high tech » d’entre nous commençaient à parler fort : « Devine d’où je t’appelle ? ». Pour ne pas subir ces hurleurs d’un nouveau genre, mieux valait rester chez soi à s’enquiller quelques VHS pendant qu’il était encore temps. Le DVD poussant doucement le petit monolithe vers la poubelle ! Rester chez soi oui, puisque l’observation du monde se ferait bientôt depuis la fenêtre virtuelle d’un écran d’ordinateur. Internet qu’on disait…fenêtre vers la fortune pour les visionnaires de la bulle, tout au plus une meurtrière pour le quidam et sa connexion révolutionnaire de 56 Ko. « Le temps, c’est de l’argent ! ». Les fournisseurs d’accès l’avaient si bien compris que rarement une minute de rien – ou de sifflement strident - n’avait coûté aussi chère ! C’était pas forcément mieux avant !
En dix ans, l’exceptionnel est devenue quotidien. Et demain lorsque la télépathie aura remplacé le réseau mobile, les portables 3G seront les walkmans Sony à K7des années 2000 ! En attendant, dix ans plus tard, tout le monde se pose la même question : « Mais comment on faisait avant ? ». On faisait avec puisque le mieux restait à venir.
La technologie donne un visage à une époque, la culture lui offre son parfum. Et si on reniflait l’époque via sa création (musicale, littéraire, cinématographique et ludique) en quête de ce qu’il en restera lorsqu’en 2039, quelque part, quelqu’un racontera à un môme sa jeunesse dans les années 2000.
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