lundi 7 mars 2011

Plus Bébel la vie !


« Pour moi, un vrai acteur, c’est celui qui ose risquer sa vie pour réussir une scène. Les autres, ce sont des gens qui aimeraient faire du cinéma. » déclarait un jour ce filou de Jean-Paul Belmondo. Bien que le garçon ait mis un point d’honneur à ne jamais se pousser du col ou à renvoyer dans leurs six mètres ces acteurs qui pensent avoir frôlé le danger face caméra après une scène de rupture amoureuse tournée en salle de bain, cette phrase c’est Belmondo ! Un De Niro de bonne humeur qui n’a pas eu besoin de l’actor Studio pour comprendre qu’un acteur ça s’impliquait, jusqu’à s’en meurtrir les chairs. Le cinéma français lui doit tout, à commencer par une indéfectible fidélité. En son temps, l’acteur avait en effet décliné les nombreuses propositions que lui firent différents studios californiens, préférant l’hexagone comme court de jeu et « pour mieux préserver son indépendance » dira-t-il ! Une attitude de hussard qui doit aujourd’hui sembler incompréhensible à de trop nombreux comédiens français, près à tourner les pires nanars pour un visa de travail !

Au chapitre des bougies à souffler, c’est lui que j'ai choisi de fêter avec un peu d'avance. Toc, toc badaboum, 78 printemps au compteur le Bébel. Au dessus de lui flottent les ombres de Truffaut, Verneuil, Chabrol, Melville ou De Broca. Dans son dos claquent les boots d’un Michel Poiccard à bout de souffle, d’un Gabriel Fouquet ivre mort, d’un Rocco doré au soleil, d’un Pierrot complètement fou, du magnifique Bob Saint-Clar ou d’un Josselin Beaumont très professionnel.

Aucun écran n’aura la dimension suffisante pour contenir son charisme, aucune 3D ne retranscrira jamais toute sa profondeur, aucun autre – jusqu’à aujourd’hui – n’a encore repris le flambeau. Pour ça, pour le minot fasciné que j’ai été, pour les jeux d’enfants inspirés des scènes de vos film, pour mes parents m’ordonnant de descendre du toit de la maison, pour ce sourire éternel…très bon anniversaire Monsieur Jean-Paul Belmondo !

mardi 1 mars 2011

Farce et (r)attrape


Pour comprendre d'où vient la formidable inspiration graphique de Rick Baker et Dave Elsey, les maquilleurs du Wolfman de Joe Johnston, il faut peut-être retourner en 1971 quand Billly Van effrayait les petits canadiens
via The Hilarious House of Frightenstein. Série télé dans laquelle il enfilait les pires panoplies de monstres (dont The Wolfman - photo du haut)...à rendre dingues tous les tenanciers moustachus de "farces et attrapes" !
Alors question : cet Oscar du meilleur maquillage attribué à Rick Baker et Dave Elsey pour ce "nouveau Wolfman" signé Joe Johnston (en bas), ne serait-il pas juste d'en filer au moins la tête à Billy Van pour s'excuser du plagiat ? C'est bien le même masque qu'à enfilé Benicio Del Toro pour son rôle, non ?

vendredi 25 février 2011

Cut copy

Une irrésistible envie de faire du sport ! Du 100 m service volée ? De la boxe médiévale ? Du base football ? Du volley tous terrains ? De l'escrime synchronisée ? Du glaive Thaï ? J'hésite encore !

jeudi 24 février 2011

Troll de truc !

Les Trolls ont quitté le terrier de l'heroic fantasy et foulent désormais les terres en friche du found footage. Troll Hunter et son réalisme soigné pousse l'irrationnel plus loin que n'avait osé le faire Cloverfield. Volcan nordique du dernier festival de Gérardmer, on se réjouit de le voir arriver en France cet été.

mercredi 23 février 2011

Buried...en DVD & Bluray


Le mythe de "l'enterré vivant" prend toute sa mesure dans ce premier film de Rodrigo Cortes. Moyens modestes mais résultat redoutable. Au-delà de la claustrophobie, son film et ses partis pris radicaux servent un propos qui dépasse le cadre – exigu – de son ouvrage. Glaçant, étouffant et enragé.

mardi 22 février 2011

Mumford & Sons - The Cave

Petite perle folk d'un band sans autre prétention que la lumière !

Piranha 3D...en DVD et Bluray


Les Dents de la Mer avaient fait craindre à des millions de gens la baignade en mer. Piranha 3D s’apprête à faire de même pour la baignade en eaux douces…à quand Slip de Bain 3D, pour avoir peur à la piscine ? Le prétexte de ce film tient en un mot : du fun. Et pour une fois la 3D a un autre intérêt que de faire halluciner le spectateur sans la moindre prise de produit, en l’occurrence rendre l’impression de frayeur un peu plus mordante. Chapeau Aja pour ce pur moment de provoc’ décalée.

THOMAS VDB


Thomas VDB est comme qui dirait « connu de nos services ». Dans une autre vie le garçon officiait en qualité de rédacteur en chef d’un magazine de rock sous son vrai nom Thomas Vandenberghe. Et si je lui dédie ce mois-ci un coup de cœur ce n’est pas par solidarité professionnelle mais bien parce que cet ancien journaliste à un talent comique certain.

De sa vie d’avant, il a gardé le goût des guitares et des chanteurs chevelus…autant d’accointances qui lui ont inspiré un premier spectacle en 2007 justement baptisé En rock et en roll. Il y racontait son fanatisme rock et son métier de journaliste, thème assez originaux dans une catégorie stand up qui tourne en rond.

Pour son second spectacle, Presque célèbre, ce journaliste recyclé à eu le bon goût de ne pas surfer une deuxième fois sur ce qui a fait son petit succès mais d’ouvrir ses chakras comiques à un registre plus étendu. Sur la scène du Point Virgule, il s’est fendu d’un spectacle en 3D (enfin d’après lui !) dans lequel les effets spéciaux sont dantesques, notamment lorsqu’il remonte le temps pour empêcher l’existence de Michel Sardou ou devenir pote avec Freddy Mercury (les vieux réflexes rock sont encore très présents). Il y raconte aussi – dans un style singulier - ce que vivent ces pseudo-célébrités qui errent dans ce no man’s and de la notoriété, ces artistes débutants qui accèdent un peu à la célébrité et qu’on arrête désormais dans la rue pour leur demander l’heure. A cela viennent s’ajouter quelques bonnes saillies sur ses névroses, son insupportable fiancée, ses parents toxico de la tisane et quelques souvenir d’enfance à la campagne où adopter une attitude de rappeur rebelle – fan de NTM - était le meilleur moyen de bien passer pour un con !

Bref ses vieux démons musicaux ne l’ont pas complètement lâché mais ils ne sont plus qu’un léger prétexte à raconter une histoire drôle, trop courte, absurde parfois et tordante souvent. On ignore à ce jour si la presse rock le regrette (on demandera à son ami Philippe Manœuvre !) mais le petit monde du stand up décalé, lui, ne peut que se réjouir de cette nouvelle orientation professionnelle.